Tous les termes à connaître autour du vin

Tous les termes à connaître autour du vin

La complexité et la richesse de l’univers du vin nécessite un langage complet et précis pour décrire toutes les strates qui le composent, que ce soit sur la vigne, lors de sa fabrication mais aussi en dégustation. C’est selon cette chronologie que nous vous avons préparé un lexique permettant d’aborder ce riche vocabulaire pouvant être dur à appréhender pour les néophytes.

Vocabulaire de la fabrication et la conservation des vins

Appellation : Terme désignant un label décerné selon la provenance des cépages et/ou des procédés de fabrication spécifiques.

Assemblage : Mélange de vin provenant de plusieurs vignobles ou de cépages différents.

Cépages : Variété de plant d’une vigne cultivée. Le Merlot, l’Ugni, le Syrah, le Chardonnay sont des cépages.

Chaptalisation : Ajout de sucre au moût du raisin avant ou pendant la fermentation pour produire des vins davantage équilibrés voire plus sucrés ou plus gras. Le mot provient du nom de l’inventeur de ce procédé : Jean-Antoine Chaptal.

Cru : Sert à désigner un vin ou un vignoble précis, un terroir défini. On retrouve ce terme pour les vins de Bourgogne, d’Alsace, etc.

Cuvée : Quantité de raisin produite par un même vignoble, mise en cuve et/ou assemblée.

Domaine : Terme employé pour désigner une exploitation viticole.

Échalas : Tuteur de vigne en bois, plastique ou métal.

Élevage : Étape de vieillissement d’un vin en barriques ou en chai pour travailler ses tannins.

Fermentation : Réaction chimique de transformation des sucres en alcool.

Vinification en barrique : Procédé de fermentation des vins, au contact du bois de barriques.  

Fermentation malo-lactique : Procédé de fermentation transformant l’acide malique en acide lactique, réduisant l’acidité d’un vin.

Grand Cru : Appellation instaurée à Bordeaux au 19e siècle, donnée aux vins selon un processus de fabrication précis et respectant le terroir.

Lie : Matière organique récupérée en fin de fermentation, composée de fruits, de pulpes et de levures pauvres en sucre.                                                                                                                                        

Macération : Temps pendant la vinification où les parties solides du raisin (pépins, peaux, tiges, pulpe, etc.) restent au contact du moût. Ceci permet d’extraire des bienfaits de ces parties solides et d’apporter au vin une plus grande richesse de couleur, de saveurs et de tannins.

Macération à froid : Processus onéreux de refroidissement du moût de raisin à -80°C puis de stockage à +5°C, opéré avant la fermentation alcoolique pour aider à obtenir le plus haut degré d’extraction pour la couleur et les arômes supplémentaires et protéger le moût.

Marc : Résidu (graines, peau, pépins et tiges) restant au fond des cuves, une fois le jus écoulé.

Moût : Raisin broyé avant fermentation.

Pasteurisation : Stérilisation par chauffage du vin à 60°C, détruisant les micro-organismes permettant le vieillissement du vin. Le mot provient de son inventeur : Louis Pasteur.

pH : Valeur déterminant l’acidité d’un vin.

Pigeage : Opération de vinification consistant à enfoncer la pellicule de raisin appelée chapeau qui se forme à la surface pendant la fermentation. Cela permet l’extraction des tannins.

Pruine : Fine couche recouvrant le raisin, apportant des levures issues de l’environnement de la vigne, utiles lors de la fermentation.

Vendanges : Ramassage des raisins mûrs, destinés à la fabrication du vin. Elles s’étendent d’août à octobre.

Véraison : Étape de maturation où les raisins changent de couleur.

Vert : Type de vin produit à partir de raisins qui ne sont pas suffisamment mûrs.

Vinification en barrique : Procédé de fermentation des vins, au contact du bois de barriques.  

Vin cuit : Vin altéré par la chaleur. Le vin cuit serait apparu en Provence au 18e siècle.

Vin de goutte : Vin rouge ou rosé obtenu grâce au jus de raisin confectionné au sein d’un pressoir.

Vin de presse : Vin tannique fabriqué à partir des marcs pressés après que le jus fermenté ait été retiré des matières solides du raisin.

Vocabulaire de la couleur et texture des vins

Brillant : Vin limpide et lumineux.

Charnu : Décrit un vin corsé, rond, présentant un grand caractère à travers sa texture et sa saveur.

Crémeux : Vin dont la texture est proche de la crème.

Gras : Vin moelleux, fort en alcool, assez souple et charnu avec de la concentration et de l’intensité.

Lisse : Vin souple et sans aspérité.

Opulent : Vin élégant et généreux en arômes, offrant un goût savoureux et de la richesse.

Robe : L’aspect visuel du vin. La dégustation commence par tout ce qui est repéré par les yeux, y compris de belles nuances dans les couleurs. Par exemple, un rouge pourra posséder une robe tuilée, sombre, pourpre, ou rubis. On peut également avoir des indices de l’âge du vin en examinant sa robe : plus il est ancien, puis il se couvrira de reflets tuilés, notamment au niveau du disque. Pour les blancs, les vins très jeunes ont tendance à avoir des reflets légèrement verts.

Rustique : Vin à la texture rugueuse et austère, qui manque de finesse. Selon le terroir, cette caractéristique peut être une qualité.

Trouble : Manque de limpidité anormal d’un vin.

Velouté : Vin présentant un fort caractère, soyeux, présentant une texture onctueuse en bouche.

Vocabulaire des parfums des vins

Acétique : Vins comportant des traces d’acides acétiques avec un parfum de vinaigre. On parle de piqûre acétique lorsque le vin se dégrade et que son alcool est transformé en acide acétique.

Arômes primaires : Odeur présente sur le fruit lui-même, parfois perceptible avant le processus de vinification.

Arômes secondaires : Odeur qui se forme lors des fermentations alcooliques.

Arômes tertiaires : Odeur créée pendant le vieillissement du vin. CAV

Bouchonné : Vin présentant une odeur de moisi, de bois pourri. Ce phénomène est créé par un bouchon de mauvaise qualité ou un souci d’embouteillage, dont le résultat est une infection du vin par le TCA (trichloroanisole).

Creux : Il s’agit de vins dont le goût manque de force entre l’attaque et la finale. Ce sont des vins qui manquent de support tanique et de fruits.

Ferme : Désigne un vin tannique et vif, très acide.

Floral : Vins rouges ou blancs aux parfums d’acacia, de jacinthe, d’iris, de pivoine, etc… On retrouve ces arômes, par exemple, dans les vins de Bordeaux.

Frais : Attaché au nez, au goût. Ce terme désigne une acidité marquée mais contenue et agréable.

Herbacé : Vins aux flaveurs d’herbes.

Mielleux : Vin très riche en sucre, doux avec des flaveurs et un goût de miel.

Nez : Etape de la dégustation succédant à la découverte et précédant la bouche. Elle correspond aux arômes et odeurs qui se dégagent du vin.

Noisette : Arôme secondaire doux de noix, d’amende ou de noisette que l’on trouve dans les vins oxydés.

Poivré : Arôme présent dans les vins du Rhône, sentant le poivre noir ou blanc frais.

Végétal : Parfums proposant des flaveurs herbacées. Ces vins sentent le cèdre, la résine, le champignon, le sous-bois, etc…

Vocabulaire de la dégustation des vins

Acide tartrique : Acide présent principalement dans les plantes et ayant un rôle d’acidifiant dans le vin. Il se présente sous la forme de petits cristaux que l’on trouve parfois au fond d’une bouteille de vin. Ils ne représentent aucun danger à être consommé.

Aération : Terme employé pour indiquer le principe de mettre le vin au contact de l’air pour déclencher son oxydation et son évaporation pour que ses flaveurs et son goût soient plus perceptibles.

Ample : Sensation en bouche d’un vin apportant une matière enrobée et large avec une palette aromatique en rétro-olfaction occupant complètement la bouche.

Attaque : Premier goût, première impression en bouche. L’attaque peut être douce ou rude.

Bouche pleine : Vin harmonieux, riche en arôme et présentant une bonne longueur, avec assez de volume pour occuper toute la bouche avec ses saveurs.

Décantation : Principe de changer le vin de récipient pour faire évoluer son goût avant la dégustation.

Dégustation horizontale : Vins servis dans des groupes du même millésime.

Dégustation verticale : Comparaison de vins identiques en fonction des années.

Ininterrompu : Vin offrant une expérience gustative positive avec des sensations soutenues du premier goût à la finale, avec un équilibre des saveurs du début à la fin.

Finale : Terme de dégustation qui désigne ce qui reste du vin au palais après l’avoir avalé (ou craché). Elle peut être courte ou persistante ; sur les papilles comme en rétro-olfaction.

Jambes : Traces transparentes et visqueuses se formant sur le côté du verre après avoir fait tourner le vin.

Matière : Texture, sensation provoquées par le vin en bouche.

Mature : Étape de maturation du vin, entre la fin de sa jeunesse et le début de son altération où tous ses éléments sont présents : tanins, fruits et acidité.

Milieu de palais : Sensation de dégustation du vin qui se situe après le goût initial et avant la finale. 

Oxydation lente : Principe consistant à laisser un vin à l’air libre dans sa bouteille plusieurs heures avant de le consommer.

Oxydation : Les vins blancs oxydés vont virer au jaune et les vins rouges vont tendre vers une couleur brique, marron. L’oxydation déséquilibre le vin et apporte des goûts de fruits secs.

Afin d’éviter une oxydation trop importante après l’ouverture de votre bouteille, nous vous recommandons d’utiliser un de nos bars à vins avec conservation des bouteilles ouvertes

Serré : Vin riche en saveurs et concentré, qui saura conserver ses caractéristiques en réserve.

Structure : Mot qui décrit toutes les composantes d’un vin : L’alcool, l’acide, le sucre et le fruit.

Ullage : Espace d’air entre le vin et le bouchon.

Avant de vous lancer dans la découverte en bouche de vos bouteilles, nous vous recommandons de les préparer à la dégustation à l’aide de nos caves et vitrines à vin de service.

 

Vocabulaire des goûts du vin

Acide / Acidité : Qualité essentielle du vin, participant à son équilibre en lui donnant une sensation de fraîcheur et de relief. Trop d’acidité va donner au vin du mordant et un goût acide. Peu d’acidité va donner une sensation de mollesse.

Agressif : Vin dont les tannins sont durs, râpeux ou trop acide.

Angulaire : Vin avec peu de consistance, de moelleux. On l’oppose aux vins ronds.

Arrière-goût : Vin dont le goût reste dans la bouche après avoir fini de le boire. On parle aussi de longueur.

Astringent : Vins au goût dur ou tranchant, dû principalement aux tannins pas assez mûris.

Austère : Vin durs se définissant par leurs faibles arômes mais aussi leur forte acidité et leurs puissants tannins.

Beurré : Vin dont l’odeur rappelle le beurre. Le Chardonnay est un vin beurré.

Boisé : Vin dont la maturation s’est généralement faite en fûts de chêne. La fin prend alors des flaveurs boisées et vanillées.

Bouquet : Décrit les arômes complexes qui se développent dans un vin.

Capiteux : Vin très fort en alcool.

Complexe : Décrit une myriade de parfums ou de flaveurs qui se retrouvent dans le parfum ou le goût d’un vin. Il s’agit d’une notion inévitablement associée aux grands vins.

Corps : Terme utilisé pour décrire l’impression du poids du vin en bouche. Le corps du vin varie grâce aux tannins du vin.

Corsé : Vin dont toutes les composantes du goût sont puissantes.

Dense : Vin issu d’une matière première concentrée.

Doux : Vin aux taux de sucre assez élevé.

Épicé : Vin qui présente des arômes d’épices (poivre, cannelle, muscade, clous de girofle…).

Équilibre : Peut-être l’aspect le plus important à repérer lors d’une dégustation – l’équilibre entre l’acidité, la sucrosité, les tannins et l’alcool. Un bon équilibre est l’harmonie de tous ces aspects.

Élégant : Vin de grande facture, raffiné, aux arômes doux. 

Exubérant : Vins frais, vifs, avec un caractère explosif.

Fatigué : Défaut désignant un vin avec une faible intensité de ses composantes. Mot utilisé pour désigner un vin dilué par exemple.

Friand : Vin avec un taux d’acidité le rendant savoureux et fruité. 

Fruité : Les vins fruités sont souvent des vins simples, qui présentent des arômes rappelant ceux du raisin et des fruits frais.

Minéral : Peut faire référence au nez ou à la bouche, et décrit un arôme qui rappelle les roches. La minéralité apparaît sur des raisins cultivés sur des sols rocheux, argileux ou calcaires, chargés en minéraux.

Mûr : Vin produit à partir de raisins ayant atteint leur niveau de maturité optimale.

Nerveux : Vin présentant une acidité plus élevée et des flaveurs plus puissantes. 

Profondeur : Détermine la qualité des tannins, des composants et de la texture du vin pendant la dégustation.

Puissant : Vin concentré en matière première, en saveurs et en tannins.

Racé : Un vin souvent de très haute qualité, proposant une forte acidité, de la profondeur, du caractère et de la complexité.

Rétro-olfaction : Mécanisme physiologique permettant de percevoir, à partir du système olfactif, des caractéristiques aromatiques du vin. On l’évoque surtout lors de la finale.

Riche : Vin présentant une texture colorée, une saveur ample et puissante et une belle longueur.

Rond : Un terme pour décrire des tannins mûrs et une bouche peu acide et facile à boire. Les tannins sont présents, sans côté rugueux ou âpre.

Souple : Un terme positif pour un vin doux en bouche, peu acide et dont les tannins sont harmonieux.

Soyeux : Vin harmonieux, moelleux et velouté.

Tannique : Se dit d’un vin puissant et très astringent. Ceci est causé par une forte concentration de tannins, des molécules contenues principalement dans la peau du raisin et à moindre mesure dans ses pépins. Ils donnent un côté âpre au vin et s’adoucissent avec le temps.

Terreux : Goût considéré comme positif lorsqu’il n’est pas prononcé. Il définit des arômes de terre, de champignon ou de moisissures.

Trame : Terme qui décrit l’intégralité des caractéristiques ressenties en bouche lors de la dégustation.

Vin sec : Vin rouge ou blanc comprenant du sucre résiduel, qui n’a pas été transformé en alcool durant la fermentation

Vif : Vin montrant de la fraîcheur et de la légèreté car principalement acide.

Vin de glace : Vin liquoreux à faible teneur en alcool et une forte teneur en sucre résiduel, il est fabriqué à partir de raisins vendangés gelés.

Pour conserver un maximum de saveurs lors de son vieillissement, votre vin doit être stocké dans des conditions optimales, à l’aide de nos caves et vitrines à vin de vieillissement

Comment reconnaitre un vin bouchonné ?

Comment reconnaitre un vin bouchonné ?

Il est de convenance dans les restaurants de faire goûter le vin avant de le servir. Ceci n’est pas une simple tradition mais une action permettant de faire vérifier au client que le vin n’est pas bouchonné. Si cette notion vous échappe, cet article vous aidera à comprendre ce qu’est un vin bouchonné et comment il peut développer ce goût si particulier.

Bouchon de liège

Que veut dire « vin bouchonné » ?

Lorsque nous disons qu’un vin est bouchonné, c’est qu’il possède un goût de bouchon. Celui-ci provient d’une molécule : la Trichloroanisole (TCA). La présence de cette molécule dans le bouchon va donner au vin un goût de liège ainsi qu’une odeur désagréable de renfermé. Vous ne pourrez passer à côté d’un vin bouchonné.

Toutes les bouteilles ayant un bouchon en liège peuvent être touchées par ce phénomène, peu importe le vignoble, la qualité du vin ou le cépage. D’autres facteurs comme la position du vin ou la présence dans le vin de la molécule peuvent être à l’origine de ce goût.

Pourquoi des bouchons en liège ?

Naturel, esthétique et d’une grande efficacité, les bouchons en liège sont présents sur la plupart des bouteilles de vin tranquilles, effervescents ou spiritueux. Le liège permet non seulement d’être un matériau respectueux de l’environnement mais il est aussi parfaitement étanche au liquide. Même couchée dans votre cave à vin, une bouteille ne fuira pas. Son autre grand avantage est de limiter le transfert de gaz. En effet, le liège vous permet de conserver plus longtemps une bouteille puisque l’oxygène mettra plus de temps avant d’altérer le vin.

Comment reconnaitre un vin bouchonné ?

Même si vous ne sentez pas tout de suite que le vin est bouchonné, vous vous en apercevrez très vite même s’il faut parfois, selon le vin, quelques minutes pour s’en rendre compte. Certaines personnes seront également plus sensibles que d’autres à cette saveur. La présence de cette molécule donne au vin une odeur désagréable de bois moisi, de renfermé, de poussière. En bouche, un goût de carton mouillé avec un arôme de liège prononcé.

Bien que désagréable, boire un vin bouchonné ne sera pas dangereux pour la santé.

Comment éviter qu’un vin soit bouchonné ?

Le facteur déclencheur se trouvant dans le bouchon, il est difficile de prévenir son apparition. De nombreux acteurs du domaine viticole travaillent ensemble pour trouver une solution. Aujourd’hui deux idées ont émergé :

  • L’utilisation de bouchon synthétique même si cette dernière proposition sera en désaccord avec les besoins écologiques
  • Un changement dans la solution de nettoyage et de traitement pour le liège. C’est cette solution qui est aujourd’hui la plus utilisée et qui permet d’avoir de moins en moins de vin bouchonné.

Pensez à conserver votre vin couché dans votre cave à vin si vous souhaitez le garder pendant de nombreuses années. S’il est entreposé debout, le bouchon sera susceptible de se déshydrater.

Peut-on sauver un vin bouchonné ?

Même s’il est presque impossible de sauver un vin bouchonné, il existe des techniques pour l’atténuer. Nous vous en proposons deux :

  • La feuille de film alimentaire : versez votre vin dans une carafe puis ajoutez une feuille de film alimentaire roulée sur elle-même. Celle-ci devrait absorber le goût bouchonné s’il est léger mais elle peut aussi donner un goût de plastique à votre vin.
  • Carafer votre vin : en l’aérant votre vin pourra éliminer le goût bouchonné mais, s’il est trop fort, l’aération de votre vin pourrait renforcer les saveurs de carton mouillé.

Vous l’aurez compris, il n’existe pas de solution miracle mais si vous en connaissez une, partagez là en commentaire nous seront nombreux à être intéressés !

Bonne dégustation !

Que veulent dire les capsules sur nos bouteilles de vins ?

Que veulent dire les capsules sur nos bouteilles de vins ?

Capsules bouteilles de vin

 

Nous avons tous déjà remarqué la capsule colorée – verte, orange ou bleue – sur les bouchons de nos bouteilles de vin. Pourtant, peu de personnes savent ce que signifient les informations inscrites dessus ou la signification des couleurs. Cet article vous fournit toutes les explications nécessaires pour vous aider à choisir votre vin en un clin d’œil.

 

D’où viennent les capsules de vin ?

La capsule de vin n’a pas toujours été présente sur les bouteilles. Pour comprendre son apparition, il est utile de revenir sur l’origine des traditionnels bouchons de liège. Utilisés depuis l’Antiquité par les Égyptiens et les Grecs pour sceller leurs amphores, les bouchons de liège sont appréciés pour leur capacité à s’adapter aux variations de température et d’humidité, tout en étant imperméables aux liquides. Grâce à ces propriétés uniques, le liège est resté le matériau de choix pendant des siècles, favorisant la bonne conservation et le vieillissement optimal des vins.

Cependant, au XIXe siècle, les capsules en étain ont été introduites en France pour protéger ces bouchons de liège des rongeurs et de la contamination. Choisi pour sa malléabilité et son esthétisme, l’étain a évolué avec le perfectionnement des techniques de fabrication. Vers la fin du XXe siècle, des préoccupations environnementales et des coûts élevés ont poussé à l’adoption de capsules en aluminium et en plastique.

Aujourd’hui, les capsules à vis et synthétiques coexistent avec les bouchons de liège et les coiffes en étain, offrant une variété de solutions en termes de coût, de praticité et de durabilité pour le scellement et la protection des vins.

En parallèle, les capsules sont devenues un support de communication pour les producteurs, affichant logos, informations sur le millésime et autres détails pertinents pour les consommateurs. Ainsi, la capsule de vin continue d’évoluer pour satisfaire les exigences de qualité, de praticité et de marketing du marché viticole mondial.

À quoi servent les capsules-congés de vin ?

La capsule désigne la jupe entourant le goulot de la bouteille, tandis que le congé se situe au-dessus de la capsule, où sont apposés un pion et une couronne.

La capsule-congé, également connue sous le nom de Capsule Représentative de Droit (CRD), a été créée principalement pour indiquer que la taxe sur l’alcool a été acquittée par le producteur auprès de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI). Elle servait de document d’accompagnement pour la circulation des bouteilles de vin ou des récipients d’une contenance de 3 litres ou moins sur le territoire national. Son utilité première était donc légale : pour être vendue en France, une bouteille de vin devait impérativement être munie d’une capsule ou, à défaut, d’un document d’accompagnement.

 

L’apposition d’une CRD est-elle obligatoire ?

 

Depuis le 1er juin 2019, l’apposition de la Capsule Représentative de Droit (CRD) incluant la Marianne n’est plus obligatoire. La Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI) a supprimé cette exigence, en vigueur depuis 1960, pour les bouteilles et récipients de vin d’une contenance de trois litres ou moins, y compris les Bag-in-box. Elle reste en revanche obligatoire pour les contenants supérieurs à trois litres.

Toutefois, il est toujours nécessaire de garantir la traçabilité du produit à l’aide d’un document d’accompagnement, tel que le document simplifié d’accompagnement (DSA) ou les documents simplifiés d’accompagnement commerciaux (DSAC).

Ce changement simplifie donc le circuit d’embouteillage pour les professionnels mais surtout le transport de produits. Ils ont le choix d’utiliser le titre de mouvement qu’ils souhaitent ce qui leur permet plus de flexibilité. Le processus de fabrication est également simplifié : la suppression de ce composant diminue le nombre d’étapes dans la chaîne de production. Il en résulte plus de rapidité, moins de coûts et par conséquent, cela rend le processus plus écologique.

Que signifie la couleur sur la capsule ?

La capsule-congé n’est pas uniquement d’ordre légal, elle offre également aux consommateurs une indication visuelle claire.
Les couleurs permettent de distinguer rapidement le niveau d’appellation du vin et le type d’alcool que celui-ci contient.

Vert : Réservé aux vins tranquilles, sans bulles, ainsi qu’aux mousseux. Il est associé aux Vins de Qualité Produits dans des Régions Déterminées (VQPRD), tels que les vins d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), par exemple.

Bleu : Cette couleur est attribuée aux vins de pays et/ou aux vins de table.

Rouge lie-de-vin : depuis 2011, le rouge lie-de-vin remplace indistinctement les capsules vertes et bleues. Ce code couleur peut donc être utilisé pour les vins en AOC. Toutefois, cette règle ne s’applique pas aux AOC Champagne et aux AOC Vin Doux Naturels.

Orange : Cette catégorie englobe les vins doux naturels, qui ont subi un arrêt de fermentation pour conserver le sucre du vin. Les vins de liqueur utilisent également cette capsule.

Jaune : Réservé au Cognac et à l’Armagnac.

Rouge : Spécifique au Rhum traditionnel des DOM.

Gris : Indique les produits intermédiaires tels que le Ratafia.

Blanc : Tous les autres alcools portent cette couleur.

 

Quelles sont les autres informations présentes sur la CRD ?

 

Les chiffres

  • Le premier chiffre situé sur la CRD, inscrit dans la couronne colorée, indique généralement le département de l’embouteilleur, bien que parfois il puisse également représenter celui du producteur.
  • Le deuxième chiffre correspond au numéro administratif d’agrément de l’embouteilleur, fournissant ainsi une trace identifiable de l’entité responsable de la mise en bouteille.

Les lettres

  • R : Signifie “Récoltant”, indiquant que le producteur a pris en charge toutes les étapes de la production, de la récolte à la mise en bouteille.
  • N : Désigne “Non-Récoltant / Négociant”, signalant que le vin embouteillé n’a pas été récolté par l’embouteilleur lui-même, mais qu’il peut provenir de plusieurs sources de récolte.
  • E : Représente “Entrepositaire agréé”, montrant que le vin a été acquis par une marque ou une maison pour être commercialisé sous son propre nom.

Le texte

Nous pouvons lire sur le pion fiscal, partie centrale de la capsule, République française ainsi que les lettres D.G.D.D.I (Direction Générale des Douanes et Droits Indirects). Preuve de l’intérêt légal de cet élément sur la bouteille.

 

En conclusion, les capsules sur nos bouteilles de vin renferment bien plus que de simples ornements colorés. Elles sont porteuses d’une richesse d’informations souvent méconnues mais pourtant cruciales pour les producteurs et les consommateurs. Depuis leur apparition en tant que simple protection des bouchons de liège jusqu’à leur rôle actuel de support de communication, les capsules ont évolué pour répondre aux exigences du marché viticole mondial.

À travers leurs couleurs, leurs inscriptions et leurs symboles, les capsules révèlent des détails sur l’origine, la qualité et le type de vin contenu dans la bouteille. De plus, les informations telles que le département de l’embouteilleur, le numéro d’agrément et les lettres désignant le type de producteur offrent une traçabilité et une transparence appréciables.

Bien que l’obligation d’apposer la Capsule Représentative de Droit (CRD) ait été récemment levée, son importance dans la communication des informations sur le vin demeure indéniable. Grâce à ces éléments distinctifs, les consommateurs peuvent désormais faire des choix éclairés, adaptés à leurs préférences et à leurs attentes, parmi la variété de vins disponibles sur le marché. 

Ma Cave à Vin propose une gamme de tire-bouchons (dont certains avec un système de coupe-capsulé intégré) pour l’ouverture de vos bouteilles.
Retrouvez notre sélection de tire-bouchons, des plus classiques aux plus sophistiqués, pour déboucher vos bouteilles dans les règles de l’art.

Les métiers du vin #1 – Le maître de chai

Les métiers du vin #1 – Le maître de chai

Du viticulteur à l’œnologue en passant par le maître de chai, le monde du vin regorge de métiers passionnants mais souvent méconnus du grand public.

A travers cet article, Ma Cave à Vin souhaite vous éclairer un peu plus sur le métier « maître de chai ».

Un rôle essentiel dans la qualité du vin

Responsable de l’élaboration du vin, de l’arrivée du raisin en cave jusqu’à sa mise en bouteille, le maître de chai occupe un rôle essentiel dans la qualité du cru final.
En collaboration avec l’œnologue, le maître de chai assure et supervise toutes les étapes de l’élaboration du vin :

  • Il organise la réception de la vendange et dirige l’ensemble des opérations avant fermentation
  • Il donne les directives pour la vinification et vérifie son évolution
  • Il élabore la cuvée avec l’œnologue
  • Il assure l’élevage du vin et contrôle son bon déroulement par des analyses en laboratoire et des dégustations régulières
  • Et il coordonne ensuite la mise en bouteilles.

Il est également responsable du matériel de cave et de la gestion du chai : respect des normes d’hygiène, gestion et surveillance des niveaux de stock, élaboration de la déclaration administrative de récolte, …

Le rôle du maître de chai est donc indispensable dans un domaine viticole car c’est grâce à lui que le vin produit est équilibré. Grâce à sa maîtrise et sa rigueur, il est le garant de l’aspect qualitatif du vin et de son authenticité.

Carafer ou décanter ?

Carafer ou décanter ?

Choisir et faire vieillir son vin est délicat, le déboucher l’est tout autant ! Vous avez vu votre père ou votre grand-père déboucher les bouteilles de vin, vous répétez donc les mêmes gestes, pensant avoir pris les bonnes habitudes. Ma Cave à Vin vous délivre ses conseils afin d’éviter certaines erreurs qui pourraient s’avérer fatales à la qualité du vin.

Différencier « carafer » et « décanter »

Les deux termes sont parfois assimilés à la même opération. Il n’en est pourtant rien. Premièrement, la décantation consiste à séparer le dépôt d’un vin du vin lui-même, en lui apportant peu d’oxygène. Acte noble mais extrêmement délicat. Le fait de décanter, quant à lui, oxygène le vin par un passage à l’air, lui permettant de s’étoffer et s’assagir.

Les vins vieux

Les vins vieux (10 ans et plus) s’oxydent quant à eux rapidement. Si vous choisissez de décanter un vin vieux, optez pour une carafe étroite que vous reboucherez aussitôt afin d’éviter l’oxydation de ce précieux élixir. Il conviendra donc de procéder à la décantation au dernier moment et très délicatement. Sachez d’ailleurs qu’il n’est pas toujours nécessaire de décanter puisque cela peut abîmer le vin qui, au fil des ans, a déjà perdu de sa structure. Choisissez alors de la conserver dans une cave à vin de service et de le déboucher simplement 1 heure environ avant la dégustation. L’ouverture de la bouteille étant suffisamment étroite pour permettre une aération satisfaisante et non agressive pour le vin. Ses qualités n’en seront donc pas altérées.

Les vins jeunes

Les vins blancs et rosés ne gagnent eux pas grand-chose à être carafés. Cela concerne surtout les vins rouges, notamment ceux considérés comme puissants. Choisissez donc une carafe à l’assise large et au goulot évasé. Dans l’idéal, procédez à l’opération environ 2 heures avant la dégustation. Oxygéner votre vin jeune en le carafant l’assouplira, atténuera acidité et tanin. Vigilance tout de même : ce vin rouge doit être suffisamment dense pour supporter le choc de l’oxygénation provoqué par le fait de carafer.

Amateurs de vins blancs, rouges ou rosés, de vins vieux ou jeunes, le choix de décanter ou carafer reste à votre libre appréciation. Tout est fonction du vin choisi, de son histoire et de vos envies.

Top 5 des astuces pour choisir son vin

Top 5 des astuces pour choisir son vin

Devant les rayons de son caviste ou en supermarché, il est souvent bien difficile de démêler les appellations, les régions ou encore les millésimes. Dès lors, quelles règles simples peut-on appliquer pour y voir plus clair et découvrir des vins inconnus mais de qualité ? Ma Cave à Vin vous propose des astuces pour partir à la conquête du vin.

1. Faites confiance à un spécialiste

C’est le premier réflexe à avoir. Lorsque l’on ne possède pas la connaissance suffisante pour déterminer soi-même la valeur d’une bouteille, on demande tout simplement à des spécialistes qui sauront vous aiguiller. Vous pouvez ainsi vous rendre chez votre caviste qui vous prodiguera des conseils pertinents au moment de constituer votre cave à vin.

2. Ne pas se réfugier dans les valeurs sûres

C’est un réflexe bien connu des novices en matière de vins, se réfugier dans des domaines largement identifiés. Certes, vous ne risquez pas d’être déçus par un grand cru mais faites preuve d’originalité et explorez des sentiers encore inconnus. Vous pourriez bien y découvrir des bouteilles peu chères qui s’avèreront délicieuses.

3. Attention aux années de mise en bouteille

Attention à ne pas se jeter sur la première bouteille venue sans tenir compte de son millésime. Certaines années sont connues pour être de moins bonne qualité que d’autres, alors renseignez-vous avant d’acheter.

4. Choisir en fonction du type de repas

Pour choisir son vin, il faut avant tout connaître le met avec lequel il sera servi. Ainsi, on privilégiera un rouge puissant pour une viande rouge, un rouge léger pour une viande blanche, ou encore un blanc sec pour un poisson ou une entrée.

5. Lire attentivement les étiquettes

Il est également nécessaire de décrypter les étiquettes des vins que vous souhaitez acquérir. Comme pour tous les autres produits, celles-ci révèlent de précieux indices quant à la qualité de votre futur achat. Ainsi, vous pourrez être rassurés lorsque vous verrez  « mis en bouteille à la propriété », un « R » signifiant mis en bouteille par le récoltant, ou encore le label « AOC ».

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